Le thé oolong, wulong ou wu long, qu’es aquo ?
Aux Thés d’Oc, nous avons décidé de vous parler de l’un de nos thés favoris : le thé oolong, aussi appelé “thé bleu” ou “thé bleu-vert”, il s’agit d’un thé semi-oxydé, qui se situe entre le thé vert et le thé noir. Aujourd’hui, nous vous contons son histoire, ses caractéristiques et ses bienfaits.
« Un thé quoi?? »
C’est souvent la réponse de nombreux d’entre vous, lorsque nous vous proposons l’un de nos thés oolong.
Et oui, trop souvent cachés par les thés verts et les thés noirs, les thés bleus sont la plupart du temps laissés aux oubliettes, alors qu’ils possèdent beaucoup de qualités. Ils sont un excellent compromis pour les personnes ne pouvant ou ne voulant pas consommer de vert ou de noir à cause de leurs « inconvénients ».
Avant de faire le point sur tous les avantages à consommer un thé oolong, revenons au départ :
Thé Oolong : origine et histoire
Alors, pour ceux qui se sentiraient déjà perdus entre tous ces termes : oolong, wulong, wu long, thé bleu, thé semi-oxydé… Rassurez-vous, tous ceux-ci traitent d’un seul et même thé!
Le nom oolong, littéralement « dragon noir » fait référence aux serpents noirs que l’on pouvait retrouver enroulés autour des branches de théiers… Pour rassurer les enfants qui en étaient effrayés, on leur disait qu’il s’agissait de dragons noirs…
Une autre légende chinoise donne une image plus magique et poétique à ce thé : selon elle, un paysan aurait vu surgir un dragon d’un théier ! Les feuilles de ce dernier auraient donné une infusion aux notes boisées de noisette et de châtaigne… La même que l’on peut retrouver dans les thés oolong !
En ce qui concerne les faits réels, faisons un petit point historique et culturel. C'était il y a plus de 4 siècles, dans le berceau du thé : la Chine.
Par la maîtrise du phénomène d’oxydation, les artisans chinois ont réussi, à travers le temps, à créer une nouvelle famille de thés que l’on appelle les Wulong. À la différence des thés noirs, les Oolong sont oxydés partiellement, de sorte qu’ils se situent entre les thés verts et les thés noirs.
C’est au cours du XVIIème siècle qu’a été mis au point le procédé de transformation de ces thés originaires du Fujian, plus particulièrement des monts Wuyi et du district d’Anxi.
En raison de la vaste étendue du territoire chinois, de la grande variété des cultivars utilisés et des différentes techniques de transformation, les Wulong possèdent un très large éventail d’arômes et de goûts. On distingue cependant deux grandes catégories de Wulong :
les Wulong qui sont oxydés de 10% à 45% et se rapprochent des thés verts. Au goût, ces Wulong dits « bleu-verts» se démarquent généralement par leurs arômes floraux, plus délicats.
les Wulong qui sont oxydés jusqu’à 70% et se rapprochent davantage des thés noirs. Ils dégagent quant à eux des notes plus boisées, parfois fruitées et légèrement sucrées. »
Thé Oolong et Taïwan : saveur et qualité au rendez-vous
Tirant son origine du terroir de Chine, le thé oolong peut-être cultivé dans d’autres pays producteurs, mais un seul d’entre eux en a fait sa spécialité : c’est l’île de Taïwan. On retrouve très souvent ces thés sous l’appellation de « Formose », ou de « Formosa » car c’est ainsi que l’île avait été baptisée en 1590 par les Portugais, lorsqu’ils l’ont découverte.
Sur ses quelques 17 500 tonnes de thé produites par an, 93% de la production de thé à Taïwan est dédiée aux thés oolong Formose, contre seulement 4% de thés verts et 3% de thés noirs. Mais pourquoi une telle différence ?
« Au cours des années 1970, en raison de la forte concurrence de la Chine et de l’autosuffisance des Japonais, Taïwan n’arrivait plus à écouler sa production de thé vert sur le marché international, ce qui a obligé le gouvernement à stimuler le marché intérieur.
Ce nouveau contexte a poussé l’industrie du thé à se tourner vers la production de thé Wulong, très apprécié dans l’archipel. Et pour s’adapter au niveau de vie des Taïwanais, lequel a augmenté considérablement durant cette période, l’industrie a alors misé sur la qualité plutôt que sur la quantité. »
Ici aux Thés d’Òc, nous sommes depuis toujours sous le charme du thé de Formose «Butterfly of Taïwan», un thé bleu aux notes boisées, de noisette et de fruits confits… Vous pouvez le retrouver sur notre boutique en ligne :
Fabrication et bienfaits du thé Oolong
Comme nous le disions quelques paragraphes avant, le thé oolong est un thé semi oxydé. Le processus qui permet d’arriver à un tel résultat passe par plusieurs étapes:
La cueillette : en ce qui concerne les oolong noirs (les plus oxydés), il faudra attendre que les feuilles atteignent une belle maturité. Pour une bonne qualité, le bourgeon et les deux premières feuilles sont récoltés.
Le flétrissage : cette étape consistera à étaler les feuilles durant environ 2 heures sur des toiles (le plus souvent en extérieur), afin qu’elles se libèrent de leur surplus d’eau. C’est en fin de compte un procédé de « déshydratation ».
L’oxydation : cette étape est l’une des plus importantes. Les feuilles de thé sont disposées sur des claies et sont remuées régulièrement durant plus de 12 heures afin de briser leurs cellules et de libérer leurs huiles. En mode mécanisé, ce temps d’oxydation est réduit à 8 heures.
La dessiccation : le producteur de thé déterminera à ce moment précis quelle qualité il souhaite donner à son thé oolong. En effet, c’est cette étape qui stoppera l’oxydation des feuilles au taux désiré. C’est en chauffant les feuilles pendant quelques minutes dans un cylindre à plus de 300°C que l’enzyme responsable de l’oxydation sera supprimé.
Le roulage : tournées dans un cylindre rotatif pendant plusieurs minutes, les feuilles de thé prendront à ce moment leur forme torsadée, typique des oolong noir de Chine. En ce qui concerne les oolong bleu-verts, une étape supplémentaire sera nécessaire pour leur donner une forme plus « roulée ».
Le séchage : après le roulage, les feuilles de thé seront soumises à un séchage sur des cylindres rotatifs plats, durant 10 à 20 minutes et à une température avoisinant les 120°C.
Le cycle « chauffage - roulage - compression » pour les oolong bleu-verts. Le lendemain du séchage, les producteurs procèdent à un enchainement de ces trois étapes grâce à des paquets en tissus garnis de 20 kg de thé. Cet enchainement d’étapes sera répété 10 à 20 fois avec de l’air chaud, puis 30 à 40 fois à froid. C’est ainsi que les feuilles obtiendrons leurs forme de perle roulée.
La torréfaction : elle pourra se faire de suite après le séchage, ou bien quelques semaines après. C’est une cuisson qui terminera la transformation des feuilles de thé en terminant de leur retirer toute trace d’humidité. Elle jouera un rôle important dans le goût et la couleur du thé. Elle permet d’ajouter des arômes boisés, sucrées voire vanillés. De plus, elle confère un meilleur équilibre à la liqueur, réduisant à la fois l’astringence et le taux de caféine.
Cette petite vidéo vous aidera à mieux comprendre les étapes de fabrication du thé oolong:
En plus de sa palette impressionnante de saveurs, c’est au final un thé riche en qualités qui nous est offert grâce au thé oolong. Finie l’amertume du thé vert, ciao les notes tanniques et corsées du thé noir, bye-bye la théine qui nous empêche de dormir… On lui reconnaît même des bienfaits contre le diabète !
En bref, chacun d’entre nous trouvera forcément son bonheur dans le thé oolong.
Un petit aperçu de nos thés bleus aromatisés et natures sur notre boutique en ligne vous aidera peut-être à vous lancer ?
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